Juin : Summerween, vous avez dit Summerween ?

Ce mois-ci, quelques mots en vrac sur des films et albums que j’ai aimés au coeur de la canicule, et puis surtout, des pistes pour romantiser les mois estivaux.

« Down to be wrong » de HAIM, un peu la même énergie que « Don’t rain on my parade » en somme

L’été est là, et avec lui, ma quête éternelle d’émerveillement et de dépaysement… Il n’y avait pas vraiment de fil rouge dans mes écoutes, visionnages et lectures ce mois-ci, alors j’ai préféré vous parler sans transition de quelques oeuvres qui m’ont émerveillée (surtout des films), en espérant que ça vous donne envie de les glisser dans votre watchlist. On parlera aussi du summerween, mon obsession actuelle, dont j’essaye de faire une esthétique de vie pour oublier le côté accablant de la grande ville sous 40°.

Coups de coeurs cinématographiques

Premier gros coup de cœur dont je suis obligée de vous parler : le délicieux premier long métrage de Valentine Cadic, Le rendez-vous de l’été, découvert au début du mois. La réalisatrice a mis le doigt pile sur mon pouls pour écrire ce film je pense, car il réunit à l’écran tout ce que j’aime au cinéma : des héroïnes paumées et rêveuses (je leur rendais hommage ici), une histoire d’errance douce, d’autonomie au fil de l’eau (littéralement), et puis des émotions en pointillé, pleines de retenues et de belle pudeur… Je suis tombée sous le charme de Blandine et de l’actrice qui l’incarne (également prénommée Blandine), et comme j’adore aussi India Hair, clairement, j’ai eu l’impression que c’était avec moi que le film avait rendez-vous. Pour faire bref, c’est un petit poème tendre, à laisser fondre sur la langue, comme la première glace de l’été. Si vous ne l’avez pas vu, foncez !

Autre grande découverte qui va me hanter longtemps : L’homme d’argile, qui m’a frappée comme un coup de tonnerre, pile devant ma télé, et m’a laissée toute brûlée et toute brûlante. Je l’avais raté au cinéma l’an dernier, à ma grande déception, et quelle erreur ! C’est un film comme on en fait peu, le genre de petite bizarrerie à la française, pas tout à fait film de genre, pas tout à fait drame social non plus… Il flotte quelque part entre le conte et le fantastique, et nous invite à nous interroger sur le rapport entre l’artiste et sa muse, sur le bouleversement de l’art dans nos vies, sur la fascination, sur l’amour -bref, tout plein de sujets passionnants. La réalisatrice, Anaïs Tellenne, et son chef opérateur Pierre W. Mazoyer signent des images-tableaux à la douceur entêtante, quasi hypnotique, dans lesquels on se noie avec bonheur. Le film est aussi habité par la présence de tous ses acteur.ices, à commencer par Raphaël Thiéry dans le rôle de cet d’homme à tout faire sensible, aux allures de Quasimodo, mais aussi par Emmanuelle Devos, en châtelaine bohème toute de bleu vêtue. Sans effort et sans prétention, L’homme d’argile s’est élevé au rang de mes plus belles découvertes du cinéma français de ces dernières années. 

Probablement une des images du film qui m’a le plus marquée

Dans un tout autre genre, en juin, durant un long voyage en train ému, j’ai regardé pour la première fois Funny Girl, un film qui me faisait de l’oeil depuis quelques années (à cause de 1) la reprise de Glee de “Don’t Rain On My Parade”, que j’écoute depuis le collège et 2) Barbra Streisand, une femme qui se taille l’air de rien une place durable dans mon coeur depuis quelques années). Si vous vous demandez si j’ai pleuré dans le TGV, la réponse est oui… C’est toujours une expérience unique et profondément bouleversante que de regarder un classique pour la première fois et d’être à son tour touché.e. par sa grâce, de se dire “Ah, c’est pour ça…”, et de savoir que notre vie ne sera plus jamais exactement la même. J’ai tout adoré -l’humour, les mimiques, les chansons, la réflexion sur le couple, l’amour, la célébrité… Streisand est tout ce dont on peut rêver et plus encore (mais je le savais déjà), et Fanny Brice sera avec moi pour toujours.

Des albums à digérer…

Bon : je ne vais pas vous mentir, la longue lettre d’amour à Lorde sera pour le mois prochain, parce que quand un.e artiste de son envergure sort un disque après quelques années de silence, on prend le temps. Je suis encore en pleine écoute introspective de Virgin, son quatrième album, qui est déjà en train de s’imprimer dans mon ADN (comment fait-elle pour toucher si juste à chaque fois ?), et je préfère attendre un peu avant d’écrire dessus ! En attendant, j’ai aussi écouté en boucle l’album de HAIM, un girls band que j’adore depuis plusieurs années et dont le talent (combiner humour et mélodies entraînantes) a été démontré une fois de plus grâce à leur quatrième album, I Quit. Je pense que toute la comédie dont sont capables les sœurs Haim était déjà palpable dans leur promo hilarante (reproduire les clichés de couples ou de ruptures les plus iconiques de la pop culture, avec au menu : le divorce de Nicole Kidman. Les candids des années 2000 de Keira Knightley et Jamie Dorman. Le baiser raté de Scarlett Johansson et Jared Leto)… Mais l’album qui suit, my, oh my !

Nous arrivons ici à l’un de mes plus grands dilemmes : les sœurs Haim n’ont pas officiellement manifesté leur soutien à Israël, mais elles s’affichent souvent avec des célébrités sionistes (comme Logan Lerman… RIP), leur père est une personnalité israélienne, et elles n’ont jamais exprimé leur soutien à la Palestine. This being said, des fans rappellent aussi que Danielle a repris “Jerusalem, New York, Berlin”, une chanson de Vampire Weekend qui propose une critique (très nuancée) d’Israël, ce qui pourrait indiquer qu’Alana, Este et elle ont une position plus réservée que d’autres A-listers hollywoodiens sur le sujet, mais rien n’est moins sûr. Le mystère reste entier, et la douleur d’aimer des artistes qui ne partagent pas vos opinions politiques, très vive. J’essaye de ne pas faire de raccourci et je continue de streamer en attendant leur prise de position officielle, mais dans ce climat, leur silence pèse lourd, et je ne suis pas sûre de débourser mon argent pour aller les voir en concert.

En attendant, voici quand même mon opinion sur l’album : il est excellent. Baptisé I quit par envie de “quit overthinking” et aussi par amour pour le film That thing you do, il capture ce qui fait la force de HAIM (des paroles aiguisées qui frappent juste et bien, un amour du rock, un grand sens de l’autodérision), et pour moi, c’est aussi un très bon album de rupture, dans tout ce qu’elle peut avoir de libérateur et de nihiliste (HAIM raconte d’ailleurs qu’elles étaient toutes célibataires pour la première fois depuis des années lorsqu’elles enregistré l’album, et ça se sent). Le sample de “Freedom” dans leur premier morceau, “Gone”, donne d’ailleurs un petit avant-goût du mood, même si on y retrouve aussi des moments plus doux-amers et des petits fragments de chagrin (“I’m not sure I’m meant to love ’cause when I try to love someone / I could never find a way to also love myself” confient-elles. Aaaaah !!!). Le résultat est un peu chaotique, un peu désordonné, avec plein d’expérimentations sonores différentes, mais ça marche très bien et ça se si-rote. L’été sera doux !

Let’s Summerween !


Attaquons le cœur de cette newsletter ! La canicule est là, et comme tous les ans, la seule solution pour moi, c’est de romantiser son existence au maximum. L’été est une saison pleine de possibles, qui invite à l’évasion et au bouleversement du quotidien -et pour ça, pas forcément besoin de partir très loin, ni même de partir tout court. Tous les ans, j’adore faire des recommandations de films d’été, une période cinématographique qui m’inspire beaucoup (même si mon coeur horrifique reste automnal par principe), mais cette année, j’ai décidé que j’allais voir plus grand et carrément vous parler d’une des grandes tendances que j’aime et qui m’aide à supporter la chaleur : le Summerween.

Vous le savez peut-être déja, « summerween », c’est la contraction des mots “summer” et “halloween”, c’est-à-dire l’idée de célébrer un spooky été, une sorte de Halloween avant l’heure, comme une petite mise en bouche festive. Même si les frissons sont plus savoureux en octobre, l’été est aussi une période fertile pour l’épouvante, et depuis des décennies, des cinéastes s’en emparent pour en révéler les coutures déplaisantes. L’horreur de l’été a un petit côté plus fun, plus léger mais aussi plus disruptif, parce qu’elle surgit là où on ne l’attend pas, au détour d’une plage ou d’un camp de vacances. Vous venez de terminer votre année scolaire, vos cheveux sentent bon le sel et le soleil et la vie vous tend les bras ; pourtant, en rentrant de chez votre meilleur.e. ami.e à vélo, un soir de juillet, vous sentez un regard froid et inhumain vous transpercer le dos (à moins que des événements étranges ne commencent à bouleverser le quotidien de votre petite bourgade ? Au choix)… Pour moi, s’imaginer l’héros.ïne d’un summer slasher est une excellente façon de pimenter ses soirées estivales et de varier un peu les plaisirs. Je vous propose du coup mon petit guide de 10 films/livres/séries à dévorer si vous avez envie, vous aussi, de vous plonger dans le délicieux univers alternatif du Summerween. 

1. La trilogie Fear Street

Certes, les contenus Netflix sont de moins en moins bons et le dernier épisode de la franchise, Prom Queen, est à fuir absolument, mais la trilogie sortie en 2021 est étonnamment sympa. Adaptée (très librement) de l’univers de R.L Stine, l’auteur à qui on doit aussi les Chair de Poule, elle suit les aventures d’une bande d’adolescent.e.s vivant dans la petite ville maudite de Shadyside, et en proie avec un tueur menaçant. Pour en venir à bout, nos héro.ïne.s devront détricoter le passé local et ses lourds secrets… Fear Street est une série très maline parce qu’elle exploite trois grands arcs cultes du cinéma de genre : le slasher des années 90 (Fear Street : Partie 1, 1994), le camp d’été de la fin des années 70 (Partie 2 : 1978) et la sorcellerie des pèlerins puritains (Partie 3 : 1666). Chaque épisode rend un hommage chaleureux à des univers qu’on connaît tous.tes, et il y en a vraiment pour tous les goûts. C’est aussi bien rythmé par une intrigue vraiment prenante et un cast sympa, qui fait la part belle à des acteur.ice.s cool (coucou Sadie Sink !) et à des récits queer et mimi comme tout. A dévorer avec une grande pizza 4 fromages, du pop corn et votre BFF.

2. Un roman (broché) de Stephen King

S’il y a UNE saison où lire un roman de Stephen King, c’est bien l’été… Que vous l’emmeniez à la plage (très bonne lecture post-baignade) ou que vous le gardiez pour le métro, les livres du maître incontesté de l’horreur sont des page turner très divertissants, parfaits pour s’évader sans trop se prendre la tête. Pour coller à la saison, je vous conseille Ça, l’un de ses grands (grands) classiques dont vous pourrez aussi découvrir les adaptations plutôt sympas, mais si les 1000 pages vous décourage (en plusieurs tomes, je vous rassure), vous pouvez aussi commencer par plus simple, avec Carrie au bal du diable ou Pet Semetary (évitez Misery, qui se passe en plein hiver). Personnellement, j’aime aussi beaucoup relire Les Tommyknockers, ambiance aliens, ou son recueil de nouvelles Nuits noires, étoiles mortes, qui me rappelle à chaque fois que King, malgré son âge, reste un auteur qui a toujours eu à coeur de raconter des histoires de femmes pas faciles (tw : il y a du rape & revenge) via des héroïnes badass, incarnées, qui ne se laissent pas faire. Bonus : les romans sont souvent à la bibli locale, où que vous soyez, donc c’est gratuit.

3. Le film Souviens-toi l’été dernier

Le Summerween, c’est aussi un teen movie pas très flippant mais truffé d’acteur.ice.s charismatiques, je ne fais pas les règles… J’en parlais déja l’an dernier donc je ne vais pas m’éterniser, mais cet été, faites vous le cadeau de (re)découvrir le chef-d’œuvre de Jim Gillespie, non pas pour le plot (bancal), mais pour le casting et l’ambiance. Combien de fois pourrez-vous voir Sarah Michelle Gellar, Freddie Prinze Junior, Ryan Phillippe ET Jennifer Love Hewitt ensemble à l’écran ? Ce film encapsule si bien l’atmosphère du summerween façon 90s que c’en est tout simplement douloureux. Il est porté par un jeu d’acteur vraiment décent (SMG, tu règnes dans mon coeur pour toujours), des scènes cultes (JLH qui gesticule et interpelle le tueur avec ses bras écartés… bref), des outfits mimi et une vibe inimitable. Et c’est le moment où jamais de le revoir, car un reboot sort mi-juillet… On nous régale !

4. Un roman de la collection Black Moon

Autre petit plaisir coupable (la base du summerween et de l’été, non ?) : redécouvrir la collection Black Moon de Hachette, qui a probablement bercé votre préadolescence si vous êtes né.e.s dans les années 90. Black Moon est une collection éditoriale qui a été lancée en 2005 avec la parution françaises du premier tome de Twilight, et qui s’est ensuite spécialisée dans un genre bien particulier (le fantastique ou le thriller un peu romancé) et une DA inimitable (une couverture noire avec une image très épurée dessus). Tous les livres ne sont pas égaux, mais certains sont vraiment sympas et font passer le temps très, très agréablement. Je vous conseille personnellement Le cueilleur de fraises (j’en parlais ici), le recueil de nouvelles Liaisons d’enfer au paradis (il se passe sur un bateau de croisière !) et la série Le baiser de l’ange, qui n’a aucun sens mais dont je ne me lasse jamais. Comme Stephen King, ils sont souvent dispos en bibliothèque ou pour quelques euros à peine sur des sites de livres d’occasion, et sont une excellente façon de se remettre à la lecture plaisir si vous avez du mal à lire ou que vous saturez des essais politiques.

5. Un film méconnu de Wes Craven

On l’associe à juste titre à Halloween et à l’automne, mais le plus grand réalisateur horrifique de ces dernières décennies (je pèse mes mots) n’a pas produit que Scream ! On oublie souvent que Wes Craven est un cinéaste prolifique, et qu’avant de connaître la gloire grâce à Freddy, les griffes de la nuit, il a donné naissance à moult et moult nanars dans les années 80 et 90. Plutôt que de vous refaire ses classiques, je vous conseille donc de vous replonger dans sa filmographie obscure et de découvrir ses deep cuts : Cursed, un film totalement sous-côté avec Christina Ricci, mais aussi Le sous-sol de la peur ou L’été de la peur, deux films qui ne changeront pas votre vie mais dont le grain est inimitable. Vous pouvez pousser le vice et, comme moi, les trouver en DVD dans des brocantes ou sur Internet, puis les regarder sur une vieille télé… Délicieux. (Je déconseille par contre La dernière maison sur la gauche, un rape & revenge absolument nul et voyeuriste pour rien, 0/10).

6. La série d’animation Gravity Falls

Un contenu super mimi à découvrir à tout âge, c’est évidemment Gravity Falls, chef d’œuvre (là aussi, je pèse mes mots) que l’on associe souvent aux enfants alors que le regarder à l’âge adulte est tout simplement savoureux… Gravity Falls réunit plein de choses chouettes, propres aux frissons de l’enfance (des vacances mystérieuses chez un oncle mystérieux, dans une ville mystérieuse et rongée par des événements paranormaux mystérieux. Vous voyez le tableau ?). C’est incroyablement drôle et en même temps très atmosphérique, les héro.ïne.s sont attachant.e.s, et les intrigues vous renverront aux plus grands mystères de votre vie (le monstre du Loch Ness, le triangle des Bermudes, et j’en passe). En plus, un des épisodes s’appelle “Summerween”…

7. Un vieux film SF en noir et blanc

L’attaque de la femme de 50 pieds, I married a monster from outer space, L’étrange créature du Lac Noir, Them!… L’âge d’or de Hollywood regorge de pépites SF aux effets spéciaux vintage, plein de carton pâtes et d’histoires sans queue ni tête, qui traduisent les angoisses de l’époque (l’invasion extra-terrestre, les progrès incontrôlables de la science et du nucléaire). Cet été, c’est le moment de les (re)découvrir ! Certains, comme L’étrange créature du Lac Noir, réussissent vraiment à arracher un frisson malaisé, tandis que d’autres reposent sur un plot inexistant et un recours abusif à la nuit américaine (ce procédé qui consiste à filmer de jour en assombrissant l’image pour faire croire qu’il fait nuit, une des techniques cinématographiques qui m’obsède), mais sont quand même très chouettes. Vous rigolerez plus que vous n’aurez peur, mais c’est vraiment divertissant pour un soir d’orage désoeuvré, et vous pourrez enfin dire que vous avez vu le film à l’origine du clip de Lana del Rey.

8. La série True Blood

La meilleure série de vampires (et qui plus est, très ensoleillée) restera toujours Buffy contre les vampires, mais cet été, je vous propose de redécouvrir une autre pépite du genre. Si Twilight est la version automne/hiver de l’histoire de vampires, True Blood est définitivement sa version été (et adulte, car c’est génialement trash). La série d’Allan Ball a ce petit grain inimitable, très sud & sueur ; elle fleure bon la Louisiane, dans tout ce qu’elle a de génial (les tartes à la pêche, l’accent, le mythe de la girl next door serveuse dans un pub) et de désastreux (le racisme, la violence, la précarité). C’est à la fois très premier degré et très drôle, car très kitsch et mélodramatique. Ajoutez à ça une take originale sur les vampires (ils sont enfin out et essayent d’avoir les mêmes droits que nous !) et un digne successeur de Spike en la personne d’Alexander Skarsgård, et vous obtenez une œuvre vraiment barrée, parfaite pour les week-ends de canicule les volets baissés. Aussi, le générique est culte et fait pâlir celui d’American Horror Story.

9. Une série de roman pour préados : Spooksville ou Fear Street

Je parlais au début de cette liste de l’œuvre de R.L Stine et de Fear Street, mais l’été et ses lectures sans pression sont aussi l’occasion de redécouvrir les livres derrière les films, histoire de replonger en enfance. Certains sont très mauvais, mais d’autres, comme La chambre condamnée ou Prom Queen, sont vraiment sympas, et se lisent en une heure top chrono. Dans le même genre, je vous conseille aussi de redécouvrir la série Spooksville, qui est encore plus mauvaise (mais parfaite pour les enfants de 8 ans) et qui met en scène le super personnage de Sally, une héroïne caractérielle à la langue bien pendue. Si vous les trouvez en brocante ou d’occasion, vous aurez la chance d’admirer les magnifiques éditions de la fin des années 90, avec leurs designs kitsch et leurs dessins ultra-réalistes. De quoi vous ramener à l’été de vos 12 ans, quand tout était encore possible… 

10. Un slasher culte : Vendredi 13

Évidemment, impossible de parler du Summerween sans évoquer les slashers estivaux des années 80 ! On vous parlera peut-être de Massacre à la tronçonneuse, voire de Jaws dans un registre plus monstrueux, mais pour ma part, je vous conseille vraiment de vous replonger dans l’ambiance summer camp mortel. Pour votre soirée ciné, vous avez le choix entre l’original qui a lancé la tendance (Vendredi 13) et la multitude de films que son succès a engendré (au hasard : Sleepaway Camp, qui oscille entre héritage queer et accusations de transphobie, Bloody Murder, Carnage, Camp Blood… La liste est infinie). Comme souvent dans les années 70 et 80, ces films sont une bonne excuse pour mélanger soft-porn et gore, ce qui leur donne un côté quasi-camp (sans mauvais jeu de mot), souvent kitsch et sexiste. Si vous arrivez à passer outre, c’est l’occasion d’en rire, et puis personnellement, Vendredi 13 et sa fin troublante ne m’ont jamais laissée indifférente.

Ce mois-ci, vous pouvez aussi me retrouver :

  • dans le dernier numéro de Gaze, où je signe un article ému sur les ruptures amicales et leurs contradictions !
  • dans le dernier numéro de Views, pour un long et beau papier sur la cinéphilie à l’heure de Letterboxd
  • sur le site de TroisCouleurs, le temps d’un hommage à Virgin Suicides et au personnage de la jeune fille torturée

On se quitte, sans surprise, sur « Don’t Rain on My Parade » (version Streisand ou Glee ? Il faudra cliquer pour savoir).

Et vous, quels étaient vos coups de coeur et vos obsessions du mois de juin ?